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Grâce à l’IAEA, le COQES réalise des progrès dans le domaine de la mesure des compétences.

L’importance des compétences n’a rien de vraiment nouveau. Un élément central de la politique du gouvernement de l’Ontario repose sur les recommandations de son Comité d’experts pour le développement d’une main-d’œuvre hautement qualifiée qui insiste sur l’importance des compétences pour l’avenir économique de la province. Le Conseil consultatif en matière de croissance économique du ministre fédéral des Finances a recommandé récemment la création d’un organisme national indépendant, le Laboratoire des compétences futures, chargé exclusivement de l’acquisition et de l’évaluation des compétences de la main d’œuvre du Canada. Entre-temps, les inquiétudes au sujet d’un écart réel ou perçu entre les compétences des travailleurs canadiens et les exigences du marché du travail contemporain continuent d’alimenter les discussions.

Pourtant, si un grand nombre de personnes parlent des compétences, très peu d’entre elles les mesurent. Mais nous, au COQES, c’est exactement ce que nous faisons.

Le système d’enseignement postsecondaire du Canada est censé être l’un des principaux endroits où les étudiants peuvent acquérir les compétences essentielles dont ils ont besoin pour réussir dans la vie et sur le marché du travail. Mais y parviennent-ils? L’un des plus importants projets que mène actuellement le COQES est l’Initiative des aptitudes essentielles chez les adultes (IAEA) qui vise justement à répondre à cette question. Dans le cadre du projet pilote, on utilise l’évaluation Éducation et compétences en ligne, une version modifiée du test du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA) de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques, pour mesurer l’évolution des compétences en littératie, en numératie et en résolution de problèmes des étudiants collégiaux et universitaires entre le moment où ils commencent leur programme d’études et celui où ils obtiennent leur diplôme.

L’IAEA vise également à déterminer s’il est possible de mesurer les compétences à grande échelle au sein du système d’enseignement postsecondaire. Le projet est d’importance capitale pour l’atteinte d’un des objectifs à long terme du COQES, c’est-à-dire d’amener chaque établissement d’enseignement postsecondaire de l’Ontario à déterminer et à évaluer les aptitudes et les compétences acquises par ses étudiants et à en faire rapport publiquement chaque année.

La participation à l’IAEA est volontaire. Jusqu’à présent, 11 collèges ontariens se sont inscrits pour prendre part au projet pilote et 11 universités ont manifesté leur intérêt. Pendant l’automne de 2016, nous avons fait passer le test aux nouveaux étudiants des 11 collèges et nous menons actuellement les tests auprès des étudiants de dernière année de ces mêmes établissements. Les tests avec les étudiants entrants et diplômés des universités participantes commenceront à l’automne de 2017.

Donc, que savons-nous jusqu’à présent? Nous pouvons affirmer que, comme nous nous l’attendions, les résultats de nos étudiants au test étaient tout à fait dans les limites acceptables par rapport aux données comparables du PEICA, ce qui nous rassure quant à la fiabilité du test. Les résultats de la majorité des nouveaux étudiants étaient supérieurs à la moyenne du PEICA pour des élèves du secondaire en Ontario et au Canada âgés de 16 à 34 ans.

Qui plus est, nous avons cerné et réglé les graves problèmes logistiques et méthodologiques concernant le recrutement des étudiants, l’administration du test, la gestion des données, etc. Il s’agissait de problèmes importants, car nous envisageons de faire passer le test aux étudiants d’autres établissements à l’échelle provinciale ou nationale. À ce stade-ci, nous n’avons aucun doute que le système et les processus que nous avons mis en place nous permettent d’élargir la portée du projet autant que nous le souhaitons.

En dépit des nombreux rouages de l’IAEA, nous avons toutefois réussi à trouver un juste équilibre jusqu’à présent. Nos premiers résultats laissent entendre que nous utilisons le bon outil d’évaluation. Nous avons créé un système efficace pour travailler en étroite collaboration avec nos établissements d’enseignement partenaires lorsque vient le moment de gérer le test à plusieurs endroits ayant tous des besoins différents. Bien que le recrutement d’étudiants demeure un défi, nous avons fait fond sur les pratiques exemplaires suivies à l’automne de 2016 pour accroître les taux de réponse.

Nous sommes toujours aussi enthousiasmés et excités par le projet de l’IAEA malgré les ressources considérables qu’il requiert. Nous tenons à remercier Emploi et Développement social Canada et le ministère ontarien de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle des fonds qu’ils nous ont accordés, car ils nous ont permis de composer avec le nombre étonnamment élevé de demandes de participation au projet. Nous demeurons convaincus, comme nous l’avons affirmé auparavant, qu’il est essentiel de mesurer les compétences des étudiants postsecondaires. Nous publierons d’autres résultats détaillés dès que les données seront disponibles. Restez à l’écoute!

Greg Moran, Lauren Hudak, Sarah Brumwell et Erin Maloney font partie de l’équipe de l’IAEA du COQES.

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